28 févr. 2017

Fin de l’Amérique du sud, bienvenue l’Amérique central

Mardi 21 février

Nous sommes à Cartagène des Indes en Colombie pour préparer le shipping du camion. Ce dernier rejoindra le Panama en container en passant par l'océan Atlantique. En effet, il n'y a aucune route pour passer de l'Amérique du sud à l'Amérique central (il n'y a que la forêt amazonienne entre les deux, impossible de se frayer un chemin). Ce matin Julien se lève tôt pour se rendre au port, affronter les douaniers Colombiens et entrer le camion dans le container.


Le camion est dans le container 
Le trajet du camion

23 févr. 2017

La Colombie

Dimanche  5\02\ 2017

Nous mettons trois (fatigantes) heures à passer la frontière entre l'Equateur et la Colombie. La Colombie nous plaît car la route bitumée est vraiment agréable. Plus étonnant encore : les camions n'ont pas une mais bien 5 remorques accrochées derrière eux.



En plus d’être longs, les camions sont gros et bien décorés.

Lundi 6 février

Joyeux Anniversaire Maman !!!
Pour fêter ça nous allons dans un camping où nous nous reposons et profitons du wifi. Le soir Céleste prépare à manger et avec Julien nous offrons à Maman 5 petites tablettes de chocolat.  

Mercredi 8 février nous visitons le petit village de Salento où les maisons sont toutes colorées.




Pour avoir une belle vue, nous décidons de monter en haut de la ville grâce à des escaliers.




Ensuite nous roulons 2 jours d'affilée sur la panaméricaine (route qui parcourt les Amériques) jusqu'à Carthagène des Indes. C'est de cette magnifique ville, située tout au nord de la Colombie que nous allons "shipper" le camion vers le Panama (plus de détails dans le prochain article de Céleste) . 

Carthagène est une très grosse ville et il y a beaucoup de rues où déambuler. Ici il y a de très belles maisons que l'on appelle "maisons coloniales" car elles datent de l'époque des colonies espagnoles (entre le 16ème et le 19ème siècle)





Nous restons 2 journées garés sur un parking entre un lac et la plage pour faire les papiers nécessaires afin d'envoyer le Master au Panama. Comme nous devons attendre et que la mer nous attire, Céleste et moi allons piquer un plongeon.

Les papiers faits, il nous reste maintenant une semaine et demi à attendre avant le shipping. Nous filons rejoindre les Courtiseurs à  Puerto Véléro.  Le sable colle et la mer est vaseuse,  finalement la Colombie...
Mais bon nous rattrapons ça avec un apéro et un repas avec les courtiseurs. 




Le lendemain matin, après avoir dormi dans la tente, nous avons une petite surprise :

  

Nous décidons de continuer un peu plus vers Santa Marta pour retrouver un ancien ami de Maman qui est originaire de Colombie.

Il ne répond pas à nos messages alors nous nous installons dans un super bivouac à côté de la mer.




Les Courtiseurs, après être repartis à Carthagène sont venus nous rejoindre.
Le soleil tapait tellement fort que j'ai des marques et plusieurs (gros) coups de soleil.



Nous sommes restés deux jours dans ce bivouac, et sommes partis car un gardien nous a expliqué que l'on ne pouvait pas rester là. Sa patronne allait venir et cet endroit était une propriété privée.
Alors nous avons cherché un autre endroit pour les 3 jours qu'il nous restait avant de retourner à Carthagène.

Une place pour deux camions, des coqs et des poules, des douches, un rio à 2mn, la mer (à 15 min de marche) et une machine à laver, c'est ce que nous avons trouvé au camping San Martin.

Nous voilà réconciliés avec la Colombie !



Pour aller à la mer nous avons marché dans une forêt tropicale, la  nature était simplement magnifique. 






Nous apprenons le lendemain qu'il y avait des crocodiles à l'endroit où nous nous sommes baignés.
Plusieurs personnes sont mortes !!!

5 févr. 2017

Du cacao au chocolat


Du cacao au chocolat

Après une journée de route nous arrivons dans un petit village où a lieu un match de football féminin. Il y a énormément d'enfants, nous sympathisons avec quelques uns et commençons à jouer au loup. Au fur et à mesure, de plus en plus d'enfants nous rejoignent, nous sommes maintenant une trentaine à courir un peu partout.

En France, tous les enfants se ruent vers un robinet en se poussant pour être le premier arrivé...c'est toujours la pagaille ! Ici en Equateur les enfants se mettent spontanément en file et boivent chacun leur tour !

Une maman vient nous parler et nous propose de dormir chez elle car elle possède des lits.  Nous la remercions et lui disons que dans le camion nous avons des lits. Nous continuons à discuter et elle nous dit qu'elle et son mari possèdent un terrain de cacaoyer dans une finca (une ferme). Comme nous avions le projet de connaitre la fabrication du chocolat, que maman ADORE le chocolat et qu'Eliza et son mari ont l'air supers sympas, nous acceptons ! 

Nous disons au revoir à tous les enfants, ils nous offrent des bracelets à leurs noms et courent derrière le camion en faisant de grands signes...c'est émouvant.

Avec le camion, nous suivons la voiture de Fernando et Elisa qui nous conduisent chez eux.
Nous sommes presque arrivés à la ferme lorsqu'un pont sur lequel seuls les véhicules de moins de 2 mètres de haut peuvent circuler nous barre la route. Nous décidons de rejoindre la ferme le lendemain en traversant un autre pont à une heure d'ici. Fernando qui venait juste d'appeler une personne de la municipalité nous dit que l'autre pont est aussi trop bas. Finalement, nous concluons que le lendemain Fernando et Elisa viendraient nous chercher à 9 heures avec leur voiture. Nous passons la nuit sur le parking d'un commissariat.


Le dimanche 29 nous nous dirigeons vers la finca à bord d'une veille voiture. Fernando nous conduit tout d'abord dans un élevage de poissons: des tilapias. Il en achète une dizaine pour notre repas du midi.


Les tilapias sont pêchés à l'aide d'un filet.


Ensuite dans la finca, nous ramassons les cabosses de cacao qui sont de couleur rouge clair, orangé quand elles sont mûres. Nous récoltons les fèves et les mettons à sécher. 

Nous ramassons des cabosses 


Voici quelques cabosses dans le cacaoyer
Luis et la grand mère déchargent et ouvrent les cabosses à l'aide d'une machette.

Fernando coupe les cabosses

Nous les décortiquons 

La matière blanche qui entoure les fèves peut aussi se manger, elle est très sucrée


Les fèves sécheront 5 jours
Place maintenant au déjeuner : Elisa prépare les tilapias dans des feuilles de bananier. Luis se charge de les cuire : une brouette sert de barbecue. Accompagné de riz et de petits légumes le poisson est délicieux. 

Luis l'ami de la famille et le comique de service.
A table!!!!
Dans l'après midi, Fernando nous fait visiter son terrain puis nous retournons ramasser des cabosses.

Promenade avec Sahara la fillette de Fernando et Eliza
Dans la soirée, nous chauffons quelques fèves sèches à la poêle et enlevons la fine écorce qui reste.



     Ensuite nous les moulons et en obtenons de la poudre.


La machine à moudre
Le soir soirée crêpes, avec le chocolat moulu et du caramel de maman sans beurre (car ici il n'y a que de la margarine) et sans crème fraîche.




Vers 23h Fernando nous ramène et nous offre du chocolat moulu avec des tablettes de chocolat de sa production.



Merci à toute la famille, ce moment restera gravé dans nos cœurs.