29 nov. 2016

La cuisine solaire de Martita


Nous avons déjeuné dans un restaurant de la vallée de l'Elqui, à Vicunia plus exactement. Ce restaurant était un peut spécial car les cuisinières chauffaient leurs plats dans des fours solaires.


Les habitants pauvres utilisent des fours solaires car dans leur région ils n'y a plus aucun arbre. Autrefois ils utilisaient le peu d'arbres qu'ils avaient pour la cuisine et pour chauffer. Maintenant qu'il n'y en a presque plus, ils utilisent ce système et le gaz. L'avantage par rapport au gaz c'est que c'est gratuit. Le gaz est amené une fois par mois et coûte cher.

 Dans cette région très ensoleillée, les panneaux solaires produisent l'électricité

Cette installation est utilisée pour réchauffer l'eau en posant une bouilloire sur la grille.

Qu'est-ce qu'un four solaire ? :

Un four solaire est une boîte posée sur un plateau ou sur une table. Il y a une trappe qui permet d'introduire ou de sortir un récipient ou des petits pains. Cette boîte comporte 5 côtés qui ne laissent pas passer la lumière tandis que la face supérieure est composée de couches de verre. Pour que ce four fonctionne il faut orienter la face vitrée face au soleil qui réchauffe l'intérieur comme dans un four. Des ingénieurs de l'université de Santiago sont venus spécialement dans les maisons pour apprendre aux habitants comment les construire et comment les utiliser. À la première tentative le verre cassait, désormais les habitants mettent 3 plaques de verre. Entre chaque plaque il y a des petites billes noires qui servent à absorber l'humidité.

 Les petits pains sont en train de cuire

 Martita sort un gâteau du four

 La cocotte pour le riz



 Les pains sont cuits !



Le restaurant était très joli, nous avons mangé sur la terrasse. Le menu était composé d'une salade de légumes, de poulet, de riz, le tout accompagné de petits pains bien chauds. En dessert nous avons eu droit à un gâteau de semoule . Mmmm !! Nous avions une très belle vue sur les collines et les vignes. Martita et la serveuse étaient très sympathiques et ont pris beaucoup de temps pour nous expliquer ce système.




24 nov. 2016

Petit Loup au cratère de Navida

Petit Loup est allé au cratère de Navidad



Au bord du cratère

23 nov. 2016

Le cratère Navidad


Le lundi 21 novembre nous avons fait une petite randonnée d'une heure jusqu'au bord du cratère Navidad.

Le Lonquimay est situé dans la cordillère des Andes dans la province de Malleco  à plus de 650 km au sud de Santiago. C'est un volcan gris, il est encore actif et fait 2 865m d'altitude.

Le Lonquimay a connu trois éruptions. La première en 1887, puis en janvier 1993 pour la seconde et la plus récente, le 25 décembre 1998, qui a formé le cratère Navidad (il s'appelle comme cela car il est entré en éruption le jour de noël.  Aujourd'hui, il est surveillé depuis le centre volcanologique de la ville de Temuco.

Il existe deux accès pour grimper ce volcan. Le premier accès se fait par la station de ski du secteur de Corralco, et le deuxième en passant par la réserve privée de la lagune Blanche (Laguna Blanca).
La vue d'en haut est splendide avec d'un coté les dunes et le champs de lave et de l'autre les montagnes enneigées et de la verdure.

Le champs de lave


Maman au bord du cratère

Lalie au dessus du cratère




Il y avait aussi une cheminée, nous avons pu lancer des pierres et compter 5 secondes.


Sur ce lieu en hiver il peut faire jusqu'à −20 °C tandis qu'en été les températures peuvent s’élever     à 3°C. Quand nous y sommes allés il faisait 30°C. Marcher dans du sable ou dans des roches en montée c'est épuisant !!!

Julien dans le champs de lave







22 nov. 2016

Voici une vidéo réalisée avec Samuel et Thomas!

19 nov. 2016

Le rituel du maté


Le maté est une boisson chaude contenant des herbes, un peu comme du thé si vous voulez. Maisbol avec du bois à l’intérieur). Le mot maté désigne à la fois la boisson et la calebasse. L'herbe « yerba maté », est une feuille d' Ilex paraguayensis, proche du houx, séchée et hachée . Cette sorte de thé est très amère et surtout elle se boit dans une calebasse appelée aussi maté.

mon nouveau maté, explication plus bas

Les herbes de maté, en Argentine il y en a plus de 10 sortes dans les magasins.

Voici ce qu'on trouve en ouvrant un des paquet.


L'Argentine est le premier producteur et consommateur mondial de cette feuille. Les Argentins en consomment en moyenne 5 kg par personne et par an.

« La bombilla » est la paille avec de multiples petit trous qui est utilisée pour aspirer l'eau chaude sans avaler de « yerba ».

Bombilla de bambou




Cette boisson peut se boire en solitaire mais les argentins la partagent souvent entre amis ou en famille. Ils utilisent tous la même bombilla.


Comment servir le mathé en respectant les consignes
(Merci à Nachos pour ses explications)

Le cebador (le serveur) remplit la calebasse d'herbe aux ¾ puis il y plonge la bombilla que personne ne doit bouger pour qu'aucune herbe ne rentre dedans. Il ajoute doucement de l'eau frémissante dans le maté. Le cebador goûte la préparation en premier. S'il l'a trouve trop amère, il recrache la ou les premières gorgées. Lorsque le goût lui convient, il propose la calebasse à son voisin de droite, en la tournant de façon à ce que la bombilla soit dirigée vers le buveur.
Il faut tout boire, alors vous me comprenez il vaut mieux avoir un petit maté.

Imaginez être le buveur, vous prenez le maté avec la main droite (de la main gauche, c'est malpoli) et vous buvez tout le contenu. Vous devez rendre la calebasse au cebador, la bombilla toujours dirigée vers lui.

Le cebador reverse de l'eau dans la calebasse et la propose à votre voisin de droite qui boit le contenu et la rend au cébador. Ainsi de suite jusqu'à ce que cela soit à nouveau à votre tour.

Si vous mettez trop de temps à boire, le cebador raconte une blague aux autres participants pour que vous compreniez que vous êtes trop lent.

Si vous dites merci après où avant avoir bu le maté, c'est que vous n'en voulez plus. Vous rendez alors le maté.


Habituellement. Si les participants veulent continuer, un autre cebador est désigné pour servir mais si tout le monde dit merci, c'est terminé. le cebador remplit au moins 2 fois la bouilloire d'eau chaude. S'il en a assez (à partir de ce moment là), il arrête .


Nous sommes allés dans un marché, nous avons vu beaucoup de belles choses mais ce maté m'a tapée dans l’œil. Le marchand était très gentil et à bien voulu inscrire mon nom et PATAGONIA sur le maté. Habituellement les bombillas sont faites en métal mais j'ai ai eu une construite en bambou, la première bombilla des gauchos.  Maintenant c'est moi le cebador et je sers le maté à toute la famille.

Il faut servir doucement l'eau, pour que l'herbe se gorge d'eau et rende sa saveur.


Dans la caravane du marchand.

18 nov. 2016

Carretera Australe

Nous avons parcouru plus 1000km sur la Carretera Austral en roulant seulement à 30km/h. La Carretera est une piste, essentiellement constituée de trous, de bosses et de terre ce qui signifie donc poussière. C'est difficile de faire la géométrie dans ces conditions mais nous y arrivons quand même, avec une écriture qui laisse à désirer !!!

Cette «route» rarement goudronnée à été construite par la volonté du général Pinochet (l’ancien dictateur du pays) pour relier la région de la Patagonie au reste du pays. Elle fut achevée en 1996 au bout de 20 ans de travaux. Avant sa construction, les régions du sud chilien étaient vraiment isolées et peu d'habitants y vivaient. Ceux qui se sont installés ici étaient appelés des pionniers! Les villes y sont très petites et très éloignées les unes des autres.

Nous sommes entrés au Chili le vendredi 4 novembre par la frontière de Chile Chico. Comme d'habitude les douaniers ont fouillé le camion à la recherche de fruits et de légumes (il est interdit d'introduire des produits frais dans ce pays). Cette fois, ils ont mieux fouillé et sont allés chercher jusque dans les boîtes de vêtements, y compris dans les sous-vêtements de Maman! Ils sont cependant passés à côté des pamplemousses cachés dans la salle de bains, des œufs transvasés dans une boite chilienne et du jambon dissimulé dans les poches de nos blousons. Ah ah ah!

Les paysages ici sont simplement magnifiques, avec d'un coté des montagnes enneigées et des couleurs assez sombres et de l'autre des collines et des plaines jaunes et orangées. Certains jours nous voyons aussi des lacs, d'un bleu impressionnant.









Les villes les plus au sud de la Carretera sont très éloignées du reste du pays et donc difficiles à approvisionner. A Cochrane nous avons fait les courses dans un magasin multi-fonctions où nous pouvions trouver à la fois de la décoration, de la nourriture, du pain, de la viande, des outils comme des tronçonneuses, des pioches, des vêtements...Tout cela dans un magasin de la taille de 3 salles de classe ! J'ai même pu acheter de la laine pour fabriquer mes bracelets.

Nous sommes entrés au parc Patagonia un matin et sommes ressortis le soir car il n'y avait aucun endroit qui nous plaisait pour passer la nuit. L'eau était tellement bleue que Maman a dit que les Chiliens avaient mis du canard WC dans leurs lacs.

Nous avons mangé dans un restaurant autobus où des supers sandwichs nous ont été servis.(J'adore l'idée)
Le mercredi 9 novembre, nous nous sommes engagés sur la route très pentue qui mène aux grottes de Marmols. Nous nous sommes arrêtés à mi-chemin car la pente était trop raide et nous commencions à douter que l'on puisse remonter... Avant que Julien ai pu commencer sa manœuvre, nous voyons les Courtiseurs se garer juste à coté de nous.
Philippe s'étant embourbé le matin était en colère et n'avait pas hésité une minute à descendre. Encore une fois nous avons mis les trois bidons d'eau et de gazole à l'avant du camion pour mettre le poids sur les roues avant. Lalie et Samuel sont partis en haut de la montée pour empêcher les voitures de descendre afin qu'elles ne nous gênent pas dans notre élan. Nous avons réussi à remonter en 1ère mais les Courtiseurs, eux avaient glissé de 3 mètres vers le ravin ! Ils ont appelé une dépanneuse pendant que nous mangions le repas du midi en compagnie de Samuel.
Après cette mésaventure, nous avons bivouaqué au bord de l'eau. Malheureusement les Courtiseurs sont passés sans nous voir, Lalie leur à couru après mais en vain...



Le lendemain nous avons roulé jusqu'à Coihaique à la recherche d'un camping car les beaux bivouacs sauvages sont difficiles à trouver dans le coin. Nous voulions aussi alimenter le blog et lire nos messages. Nous trouvons porte close devant deux campings. Un troisième avait une barrière de limitation de hauteur à 2,30M...notre camion fait 2,50M !
Vers 18h, Julien commençait à s’énerver lorsque nous avons enfin trouvé un camping avec une maison commune octogonale au centre de laquelle flambaient quelques bûches. Nous y avons retrouvé pour notre plus grand plaisir les Courtiseurs qui était arrivés depuis 15h. Le soir nous avons partagé une parrilla au bord du feu. Nacho et Sandra, les propriétaires du camping nous ont joué quelques morceaux de musique et nous avons chanté avec avec eux. Nacho et Sandra produisent aussi des laitues bio. Ils nous ont expliqué leur production ainsi que la cérémonie du maté.





Nous repartons de ce camping si accueillant le vendredi 11 novembre vers 16h et trouvons un bivouac magnifique au bord d'une rivière tumultueuse. Nous y restons 2 jours afin de faire la lessive, de rattraper les cours et de couper du bois pour Julien !



Il pleut sans discontinuer les 2 jours suivants. Les vêtements ont du mal à sécher, il y a des chaussettes par là, des tee-shirts par ici... le camion est totalement rhabillé !


Le lundi 14 novembre nous quittons la Carretera Austral et sortons du Chili par la frontière de Futaleufù. 

Quelque autre images de nos bivouac:



     Voici la rivière Simpson: